Encore une licence que j’ai délaissé au point, je le confesse, de ne pas avoir fait Star Wars Jedi Fallen Order… Oui je ne connais rien de Cal Kestis ni de son compagnon le mignon BD-1 (si il est mignon, certes un petit peu chiant mais mignon). Si je n’avais pas fait le jeu, je n’en ai pourtant entendu que du bien y compris de casual gamers qui s’étaient lancés dans des 100%. Je me suis donc lancé dans cette aventure de très bonne volonté malgré des éléments de gameplay qui ne sont pas pour me réjouir : coucou les Dark Soul… Quand même ça reste La Guerre des Etoiles et je suis dans ma période jeu d’action solo, il est temps que je vous donne mon humble avis ou plutôt mon expérience de ce Star Wars Jedi Survivor !

Perdu dans l’espace…
Comme je l’ai dit, je n’ai pas fait Fallen Order et mes débuts dans Star Wars Jedi Survivor ont été difficiles pour ne pas dire pénibles ! On est balancé dans l’action sans aucune ou très peu d’indications scénaristiques. Les flashbacks sont rares et les personnages n’ont pas la sale manie de se remémorer le passé. Vous me direz que pour ceux qui ont fait le premier c’est un plus et ceux qui ne l’ont pas fait sont vraiment cons de ne pas faire le 1 avant de toucher au 2 et vous n’auriez pas tord ! Du coup j’en ai quand même chié ! J’ai vite compris que Cal était un Jedi, le mec manie le sabre laser comme Yoda et manipule la force, je ne suis pas con ! En revanche pour situer l’action dans le temps c’est un peu plus compliqué. J’ai compris que l’on est avant la première trilogie et que notre héros est traqué par l’Empire comme tous les Jedi : on ne change pas la recette qui marche !


Ne pas avoir fait le premier pose problème également au niveau des personnages. Franchement les 7 premières heures de jeu m’ont semblé une éternité. J’ai vraiment eu du mal à accrocher au scénario et aux personnages tout simplement car ils ont un passé que je ne connais pas. Les retrouvailles aves Greez, Cere ou Merrin ont du faire plaisir aux connaisseurs mais pour moi ça m’en a touché une sans faire bouger l’autre ! Greez est pourtant le personnage attachant pas excellence. Je n’avais même pas compris que le Mantis, notre vaisseau, était particulier sur les premières heures de jeu. Passé les premières heures ça fonctionne même si les nouveaux personnages comme Bode ont la même valeur à mes yeux que les anciens. Cela reste frustrant de chercher un personnage dont on vante toutes les qualités sans le connaître.


Je n’ai pas été seulement perdu au niveau du scénario, ce serait trop simple, j’ai également eu beaucoup du mal au niveau du gameplay et particulièrement pour les combats. Cal Kestis est un Jedi accompli et il possède une panoplie de coups très étoffée ! Beaucoup ont été acquis dans le jeu précédent et ne sont pas à nouveau expliqués dans Sar Wars Jedi Survivor. Après à peine une heure de jeu on se retrouve avec deux postures différentes, des coups spéciaux, des coups simples, de techniques avancées, de l’usage de la force, de stims et rien n’est expliqué ! J’insiste rien n’est expliqué ! On a bien droit à de brèves explications pour l’esquive et le contre mais c’est tout ! J’avoue avoir fonctionné de manière empirique ! J’ai vite compris que je devais oublier mon expérience de Dead Island 2 et au contraire me remttre en mode Wo Long Fallen Dynasty…

Sans maîtrise la Force n’est rien
J’ai commencé le jeu en mode normal en me disant ça va ce n’est pas la mer à boire et puis je pourrai toujours monter le niveau de difficulté… Attention spoil, je n’ai jamais monté le niveau de difficulté… Le premier combat m’en a mis plein les mirettes ! Cal Kestis a une classe avec le sabre en main et il y en a pour tout les gouts !! Posture classique à une main, deux sabres, doubles lames, le sabre d’une main et le blaster de l’autre ! En fait ce n’est pas seulement une question de style ou d’esthétisme ; certaines postures sont mieux adaptées que d’autres en fonction des ennemis, de leur nombre et éventuellement de l’arène de combat. Bien évidemment on ne change pas de posture comme on le souhaite. Star Wars Jedi Survivor propose 4 postures mais il n’est possible d’en équiper que deux. Il faut donc bien choisir ses postures à chaque check point ou plutôt “point de méditation”.


J’ai plutôt bien compris les différentes postures avec les inconvénients et les avantages qu’elles apportent. Il est évident que notre style de jeu entre en ligne de compte au moment de faire son choix. J’ai effectué 80% du jeu environ avec la posture classique et la posture double lame. J’attendais avec impatience l’arrivée du blaster car je pestais régulièrement sur les ennemis à distance et j’ai été déçu… Je me suis vite aperçu qu’une très grosse partie du gameplay reposait sur l’esquive et surtout la parade ! Oui c’est la classe de renvoyer une pluie de projectiles de blaster en faisant tournoyer son sabre ! C’est d’ailleurs sur la parade que joue la difficulté : plus on monte le niveau plus la fenêtre de parade se réduit. L’intérêt est que la parade au mieux renvoie l’attaque sur l’ennemi et au pire le stunt le temps de lui porter deux trois coups… Il n’y a donc rien à perdre et tout à y gagner !


Du coup j’ai quand même trouvé le gameplay assez simpliste (je me répète j’ai fait le jeu en normal). Les combats ne proposent que très peu de difficulté pour peu qu’on les appréhende de la bonne manière. Comme je l’ai dit précédemment, les ennemis avec blaster me posaient pas mal de problème car la caméra est très proche de notre personnage et il est difficile de prédire les ennemis situés loin et qui nous tirent dans le dos… C’est pour moi un des points négatifs du jeu : la gestion de la caméra en combat qui est assez laborieuse ou du moins pénalisante.


Si le jeu est un J-RPG, je n’ai pas trouvé cette dimension plus exploité que cela. J’ai plus l’impression d’avoir été devant un pur action aventure avec pas mal de phases de plateforme. Pour ce qui est du J-RPG, j’ai bien trouvé des arbres de compétences assez détaillés. On a droit à un arbre par posture auquel on ajoute des arbres spécifiques aux pouvoirs de la force et à la constitution de Cal Kestis. Je n’ai pas trouvé cela transcendant et aucune capacité ne me faisait de l’œil ou induisait de modifier ma façon de jouer. Je trouve cela dommage et pour le reste les modifications sont esthétiques à 80% : modification de l’apparence de Cal Kestis de BD-1, du sabre laser…

130 mots
En revanche, une dimension qui m’a surpris est celle de l’exploration et plus précisément des phases de plateformes. Cal est un Jedi accompli et il maîtrise bon nombre de mouvements qui lui permettent d’atteindre des lieux impossibles pour le commun des mortels. Wall jump, escalade, double saut, course sur les murs, usage de grapin. Star Wars Jedi Survivor se la joue Tomb Raider et ce n’est pas pour me déplaire ! Ces phases viennent s’intercaler entre les combats qui peuvent se montrer un peu mous sur les premières heures du jeu. Elles viennent ajouter un peu de piment car si la mort n’est pas punitive, chaque chute dans le vide nous fait perdre un peu de vie qui risque de manquer sur les combats à venir…


Pas d’open world mais c’est beau !
Non Star Wars Jedi Survivor ne propose pas d’open world ! En fait le jeu propose surtout deux planètes que l’on peut explorer de manière presque libre. Le reste des planètes est beaucoup plus scripté et laisse peu de marge à l’exploration. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un jeu de couloirs mais on se situe sur des petites placettes si vous voyez l’image… A côté, on a la planète Koboh qui accueille notre QG le Pyloon Saloon tenu par notre ami Greez. Ce bar fera office de hub central du jeu. C’est là où l’on peut échanger avec les PNJ qui nous font part de rumeur (nom pour mission secondaire) à aller vérifier. C’est également là où l’on peut améliorer nos quartiers en s’adonnant par exemple à la botanique (oui cela m’a surpris également). C’est assez bien fichu et ce hub évolue au fil de notre aventure.

Pour le reste de la planète Koboh, il faudra explorer ses moindres recoins une fois que l’on y aura accès via les compétences nouvellement acquises. Ce qui m’amène à évoquer l’aspect Metroidvania de Star Wars Jedi Survivor. Le jeu nous propose de revenir sur nos pas afin d’explorer des zones jusqu’à présent inaccessible. Les récompenses à la clé ne sont pas dingues à mon goût. C’est principalement de l’esthétisme (et donc ça me passe au dessus) ou alors des améliorations de force, de santé pour Cal ou la possibilité de porter plus de stimm pack pour BD-1. Il est certain que ces améliorations simplifient la suite mais elles ne sont pas indispensables pour autant ! D’ailleurs, j’ai surtout exploré à la recherche d’un plan image bluffant ou d’un panorama qui en impose…

Le reste des planètes ou plutôt des niveaux est assez dirigiste et scripté. On peut certes explorer un peu mais on reviendra très vite et toujours sur le droit chemin. Il n’empêche que visuellement le jeu m’a mis une belle claque pour les paysages qu’il propose ! On peut toujours râler sur certaines textures pas exemptes de tout défaut mais le résultat global flatte la rétine. J’ai effectué le test sur Series X en mode performance et je n’ai pas subi de chutes de framerate (après je ne vous cache pas que ce critère m’effleure à peine les baloches). Les effets de lumière sont magnifiques et, encore une fois, Cal tire sa classe au sabre laser de la fluidité de ses mouvements ! c’est limpide ! Au niveau son, je n’ai pas été déçu avec un doublage de qualité et surtout une bande son toujours aussi magique ! Il y a parfois un décalage labial qui fait grincer les dents ou encore le regard totalement vide d’expression de Cal sur certaines scènes. Oui tout n’est pas parfait mais globalement le résultat est plus que positif !






Star Wars Jedi Survivor

Editeur : Electronic Arts
Développeur : Respawn Entertainment
Catégorie : J-RPG (Action / Aventure)
Prix : 79,99 €
Classification : PEGI 12
Du bon côté de la Force !
En 2023, les jeux se suivent et restent tout aussi excellents ! Je n’ai pas fait le premier épisode donc difficile de comparer mais ce Star Wars Jedi Survivor m’a totalement enchanté ! Le jeu est un très bon jeu d’action teinté de Métroidvania et saupoudré de Dark Soul. Très propre techniquement malgré de légers défauts, le jeu retranscrit parfaitement l’esprit Star Wars : on a droit à une aventure épique et accessible à tous via les différents niveaux de difficulté. J’aurai peut être voulu un peu plus de liberté dans l’exploration des planètes et plus de folie dans les combats. ça reste quand même un must have !
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Electronic Arts !) ICI PS5 ou ICI XBOX SERIES X.
Le test a été réalisé avec une version presse digitale Xbox Series X (Edition deluxe) offerte par Reset PR (Merci Elodie !).
One thought on “Star Wars Jedi : Survivor [Test]”