Trolls : Remix Rescue [Test]

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C’est la période aux licences et à leur exploitation jusqu’à la moelle. Si vous ne me croyez pas je vous rétroquerai qu’en l’espace de 15 jours je teste Trolls Remix Rescue, Les Schtroumpfs 2, Tintin et les cigares du Pharaon, All Star Kart Circuit, Jumanji… Sérieusement à croire que les développeurs et éditeurs se sont passés le mot. Après comme dirait “l’autre” quand tu as trouvé le bon filon c’est con de creuser à côté ! Donc cette fois c’est une licence de Dreamworks qui passe sous mon grill avec les Trolls : Remix Rescue dont la sortie coïncide étrangement avec la sortie du film les Trolls 3. Je vais être clair, je ne connais pas du tout la licence et je n’ai vu aucun des films. Je me suis donc lancé dans l’inconnu…

Erreur sur la marchandise ?

Je n’ai pas du tout suivi le développement du jeu mais j’ai retenu que Trolls : Remix Rescue est présenté comme un jeu d’action musical. Comme un con, je me suis dit “ah un jeu de rythme c’est sympa car assez rare” surtout que les captures d’écran montraient un gameplay basé sur les jeux de rythme. Sauf que lorsqu’on lance le mode aventure… on cherche désespérément les jeux de rythme ! En fait Trolls : Remix Rescue est avant tout un jeu d’aventure type plateformer et à de rares moments on a droit à un jeu de rythme… Franchement je me suis senti un peu arnaqué par la présentation du jeu.

J’ai commencé à avoir des doutes dès le lancement du mode histoire. Déjà un mode histoire dans un jeu de rythme cela peut paraître bizarre mais vu que la tendance est de tout scénarisé je me suis dit pourquoi pas. Sauf que l’on a droit à une vraie histoire. Le hippie amateur de jazz, Chaz, use de son doux saxophone de jazz, pour mettre le royaume des Trolls à ses pieds. Dès qu’il joue, les trolls entrent dans une transe qui les rend catatoniques et leur fait pousser la moustache. Sauf que dans la foule, il y a un DJ qui n’est pas entré en transe car il avait gardé ses écouteurs sur les oreilles et il doit maintenant sauver le Royaume des Trolls. Bon, je suis d’accord, l’histoire est totalement what the fuck ! Quel est le délire des moustaches ? Je ne sais pas ! En tout cas ça plait aux petits c’est déjà ça !

Donc au début de cette histoire, on commence à se balader dans le vaste monde des Trolls. Pour le vaste je ne dis pas ça de manière ironique. Le monde à parcourir est grand et à l’inverse d’un Zelda, on n’a pas de pancartes qui nous indiquent les directions ce qui fait que l’on se perd régulièrement et il faut alors faire des allers retours dont je me serai bien passé car si Trolls : Rescue remix s’adresse aux plus jeunes, il n’en reste pas moins chiadé sur certaines phases de saut. Bref je continue à avancer et après deux heures de jeu, je n’ai fait que deux jeux musicaux et deux passages de rythme. Je me rends à l’évidence, le jeu ne me donnera pas ce que l’on m’avait annoncé…

Un plateformer classique

Mon deuil fait, je poursuis l’aventure. Trolls : remix rescue est un plateformer trèèèès classique. On avance, on saute de plateformes en plateformes qui parfois, bougent et ce jusqu’à notre objectif. Au fil de nos pérégrinations on récupère pas mal de nouvelles capacités qui nous permettent de poursuivre notre exploration. On peut donc sauter, dasher, sauter sur les murs, user de nos cheveux pour vaincre les ennemis puis taper des objets à distance. C’est bien fichu mais ça reste sans aucune prise de risque. On ramasse des cristaux qui nous permettent de faire des achats de cosmétiques dans les boutiques que l’on croise. Rien de bien dingue !

Le gameplay évolue régulièrement via l’ajout de nouvelles capacités ce qui apporte de la variété même si tout ce qui est proposé est du vu et revu dans tous les jeux du genre. Petite précision, Trolls : Rescue Remix s’adresse avant tout aux plus jeunes. Le jeu ne propose aucun niveau de difficulté mais il reste très simple. Si certaines phases de saut peuvent se montrer plus difficile, le jeu n’est aucunement punitif. On ne meurt jamais ! On tombe un peu plus bas mais il y a toujours un chemin pas loin pour remonter et ressayer. Pareil pour les quelques combats que proposent le jeu. Une fois nos points de vie épuisés, on réapparait juste avant le combat. Ainsi les plus jeunes ne vont pas se décourager à refaire de longues portions de jeu.

Ce qui est dommage c’est le manque d’indications sur les routes à prendre. En fait il n’y en a pas ! La carte qui est proposée n’est aucunement détaillée et ne permet de se repérer précisément. Sauf que parfois, plusieurs chemins sont possibles et c’est au petit bonheur la chance qu’il faut choisir ! C’est rageant car si on s’aperçoit de notre erreur il faut repartir en arrière et comme je l’ai dit le monde est grand ! Enfin on a quand même quelques mini jeux de rythme qui restent très basiques ! Il suffit d’appuyer sur le bon bouton à l’instant T sachant que le rythme n’est pas rapide sauf sur les 15 dernières secondes… et encore ! Là encore les plus jeunes y trouveront leur compte et auront un sentiment de progression.

Une réalisation en deçà des standards Dreamworks

J’ai conscience que ce n’est pas Dreamworks qui a développé Trolls : Remix Rescue sauf que quand tu reprends une licence, tu te dois de respecter le support de base (en tout cas c’est mon idée). Dreamworks c’est l’excellence en terme de films d’animation avec une pointe d’humour irrévérencieux qui plait aux adultes. Pour ce qui est de l’humour, il est bien présent. D’ailleurs les dialogues des personnages m’ont donné envie de voir les films pour savoir si je retrouverai le même humour.

Pour ce qui est du visuel j’aurai une toute autre appréciation ! J’ai trouvé que l’on était à la limite de la bouillie de pixels ! Les personnages sont mal modélisés avec des contours pas nets. Les décos sont assez pauvres avec des textures baveuses. Mention spéciale pour l’effet de l’eau : sans exagérer même Mario 64 fait mieux ! Je parle quand même d’un jeu qui est sorti en 1996 ! Je me suis parfois senti mal à l’aise pour certains personnages à cheval entre le ridicule et le “mais ça fait peur”. La réalisation a pour moi été faite à l’arrache. Et encore je ne parle que de l’aspect graphique, je n’ai pas évoqué les ralentissements, les problèmes de caméra qui se bloque dans les décors ou qui ne suit pas notre personnage mais le scrolling de l’écran…

Vraiment la réalisation est à revoir. L’aspect son ne relève pas le niveau général. Les musiques sont sympas mais un peu trop envahissantes à mon goût. Ce n’est pas pour rien que passées 20 minutes ma compagne m’a demandé de baisser le son car elle trouvait cela désagréable. Les musiques des jeux de rythme restent trop simples mais encore une fois c’est pour permettre aux petits d’y arriver.

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nintendo ni GameMill Entertainment !) ICI PS5 / PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.

Le test a été réalisé avec une version presse digitale Nintendo Switch offerte par Just for Games (Merci Thibaud !).