J’ai découvert Jumanji : Aventures Sauvages lors de la PGW au rayon PGW junior. J’avoue que je n’y suis pas allé de moi même c’est plus mini Piwi qui m’a tiré par le bras en disant “regarde le jeu Jumanji” parce qu’il avait vu le film deux jours avant… C’est un jeu édité par Outright Games qui est spécialiste (oui il faut le reconnaître c’est leur marque de fabrique) de jeu vidéo pour les plus jeunes. Après avoir joué une bonne demi heure lors de la PGW, j’étais un peu dubitatif sur la qualité globale du jeu, j’ai même pensé au jeu immonde qui ne repose que sur une licence. Je demande à mon petit comment il a trouvé le jeu, il me répond génial ! Je l’avais vu au taquet lorsque l’on jouait mais de là à ce qu’il dise génial (il ne le fait pas tout le temps) je me suis dit qu’il fallait que je creuse la chose et voilà que je me retrouve à tester Jumanji : Aventures Sauvages.

Retour dans le monde de Jumanji
Jumanji : Aventures Sauvages se base sur les suites de la licence avec les nouveaux films et les acteurs Dwayne Johnson dans le rôle de Dr. Smolder Bravestone, Jack Black dans le rôle de Dr. Shelly Oberon, Kevin Hart dans le rôle de Mouse Finbar et Karen Gillan dans le rôle de Ruby Rundhouse. On les retrouve donc dans le jeu avec une modélisation qui permet de les reconnaître au premier coup d’oeil. Comme je n’ai pas vu tous les films du reboot (seulement le premier que j’ai pas mal apprécié au passage moi qui est connu le titre original je ne croyais pas un reboot d’aussi bonne qualité), j’ignore si Jumanji : Aventures Sauvages propose une histoire inédite en tout cas pour le coup, elle est convenu et correspond au scénario typique des jeux d’aventure.

Nos 4 héros se retrouvent encore bloqués dans le jeu Jumanji après avoir joué au jeu vidéo au cours d’un orage. Arrivés dans le jeu, Nigel leur apprend qu’un groupe de mercenaires a volé l’œil du jaguar. Bien sûr si nos amis veulent rentrer chez eux, il va falloir retrouver le fameux oeil. Il va donc falloir parcourir le monde de Jumanji, en jeep s’il vous plait qui se révèle plus vaste que celui proposé par les films. Si on retrouve la classique jungle, le temple rempli d’araignées, le QG des mercenaires on a également droit de traverser un village de pirates d’époque, une montagne enneigée pour finir au cœur d’un volcan.


Bon passé la première scène d’intro, l’histoire est mise au second plan et la seule chose qui nous tiens ce sont les dialogues entre les personnages qui reprennent parfaitement l’humour des derniers films. Après Jumanji : Aventures Sauvages s’adresse aux plus jeunes et ce dont ils ont envi c’est de jouer pas se taper des cinématiques à rallonge aussi belles soient elles. Je le constate avec mon petit, lorsque les dialogues tirent ça le saoule, lui il veut jouer. Pour le coup, on n’a pas de scène qui vient couper l’action et même lors des dialogues on peut continuer à jouer du coup pas d’interruption et ça les gosses aiment !


Une liberté certaine
Jumanji : Aventures Sauvages est un jeu d’aventure / plateforme en monde semi ouvert. Comme je l’ai dit, on se déplace en jeep dans un monde découpé en 8 zones étant précisé qu’une est le hub central avec la boutique de Nigel. On peut quasiment se déplacer dans les zones de manière libre. En fait on a toujours le choix entre 2/3 zones ce qui offre un sentiment de liberté. Bien sûr on ne peut pas aller partout, merci les murs invisibles ou les passage qui s’ouvrent que si l’on a accompli certains niveaux. Il n’empêche que cela donne une liberté sans pour autant perdre les plus petits qui se retrouvent à minima guidés. On peut passer d’une zone à l’autre via un déplacement rapide que l’on fait quand on le souhaite ce qui évite les allers retours frustrants sachant que les gosses ont tendance à vite s’énerver.


Chaque zone propose trois niveaux et un boss. Ne cherchez pas la variation il n’y en a pas. On peut faire les niveaux dans l’ordre que l’on souhaite à l’exception du boss pour lequel il faut d’abord faire les niveaux dans un souci de cohérence scénaristique : si tu bas le chef tu t’embêtes pas à taper après ses sbires… Encore une fois cela donne un sentiment de semi liberté. Les grands verront l’astuce mais les petits n’y voient que du feu ! Le mien était en transe de découvrir les nouvelles zones et de se dire qu’il pouvait y aller quand il voulait surtout que les zones proposent des environnements vraiment différents d’une zone à une autre.

Un jeu à faire avec son gamin !
Jumanji : Aventures Sauvages est un jeu qui peut se faire en solo mais pour une fois je dirai que la coop avec son petit c’est vraiment top ! Les gars de chez Cradle games ont bien réussi leur coup, j’ai pu faire l’intégralité du jeu avec mon petit et on s’est tout simplement bien amusé sans se prendre la tête. Tout est fait pour que les plus jeunes ne galèrent pas. Déjà pour la difficulté, trois niveaux sont disponibles. Le premier donne vie infinie et aucune punition en cas de mort on réapparait c’est tout. Le second propose une perte de coeur plus forte et en cas de mort on retourne au checkpoint et toujours avec des vies infinies. Le dernier bloque seulement à trois vies pour faire un niveau. Même au dernier niveau de difficulté un gosse de 6 ans peut faire le jeu !

Du coup, il n’y aucune prise de tête si l’on se contente de parcourir le jeu sans se préoccuper des défis et des lettres “JUMANJI” à récolter dans chaque niveau. Pour les défis, ça manque de variations et ça tourne autour de tuer tous les ennemis du niveau, détruire 4 statues d’animaux ou finir le niveau dans un temps imparti. Les lettres sont parfois bien cachées dans l’environnement et nécessitent certaines actions spécifiques pour y accéder. Cela ajoute du challenge de manière facultative car le seul intérêt est de gagner de l’expérience qui permet de débloquer des améliorations et des coeurs supplémentaires pour nos personnages au cas où le jeu ne sera pas déjà trop facile.


Pour les personnages, on est libre de choisir notre préféré parmi les 4 disponibles dès le départ. Je n’ai pas trouvé un personnage plus abusé qu’un autre. Chaque personnage a les mêmes capacités au niveau des coups et des sauts, ils se démarquent surtout par les objets spéciaux que l’on peut glaner dans les niveaux. Avec mon petit on a fait l’intégralité du jeu avec Dr. Smolder Bravestone et Ruby Rundhouse (aka Dwayne Johnson et Karen Gillan). J’ai trouvé l’objet de Smolder très utile : un boomerang que l’on conserve à l’infini pour peu que l’on ne se prenne pas trois coups ou que l’on tombe dans un trou. Mon petit a pris Ruby car il dit que c’est la meilleure avec ses coups de pied… what else ?


Les niveaux sont assez simples au niveau du level design et j’ai trouvé qu’ils peinaient à se renouveler. On retrouve les classiques plateformes mouvantes, les obstacles entrecoupés de quelques ennemis vraiment stupide qui n’opposent aucune résistance. J’ai trouvé ça léger mais je dois admettre que mon petit était au taquet ! ça fonctionne pour les petits qui est le premier public visé. Même les boss ne sont pas difficiles avec quelques paterns à gérer et une agressivité toute relative. Finalement c’est léger mais j’y ai pris un plaisir coupable : ça fait du bien de rouler sur un jeu avec son gosse avec un petit esprit de compétitivité car il a ses chances pour faire mieux que moi.




Tout n’est pas parfait loin de là ! La maniabilité est vraiment imprécise à tous les niveaux : que ce soit pour se déplacer en voiture, dans les niveaux, pour frapper et que dire des sauts… Tout d’abord ils défient les lois de la gravité et j’ai rarement vu une telle imprécision malgré un pointeur qui indique notre lieu de chute. Si Jumanji : Aventures Sauvages est approximatif, il tourne toujours en faveur du joueur : un saut un poil trop long mais votre personnage se raccroche à la plateforme par un pixel. Un coup simultané avec un ennemi, c’est l’ennemi qui prend. L’imprécision devient moins frustrante bien que certains sauts sont bien chiadés pour récupérer des lettres…


Autre problème la gestion de la caméra que ce soit en solo ou en coop. En solo, parfois l’angle est vraiment serré et ne nous permet pas de voir la suite. Du coup on fait un saut un peu à l’aveuglette en espérant que le jeu nous rattrape… En coop, la caméra suit uniquement le premier joueur or il y a des passages de plateformes casse gueule qui oblige limite à faire les actions de manière synchronisée. Si le joueur 2 est à la traine, il se retrouve en bulle et réapparait à côté du premier joueur. Ce qui est chiant c’est que l’on ne peut pas trop s’éloigner l’un de l’autre y compris lorsque l’on explore des zones pour casser des caisses : ce serait plus simple si chaque joueur pouvait faire son côté…


Une réalisation perfectible
Je vais vous mentir Jumanji : Aventures Sauvages ne brille pas par sa réalisation qui fait tâche. Graphiquement c’est loin d’être dingue, tout juste passable. Les éléments manquent de précision (ça va de pair avec la maniabilité), les textures sont bofs et les animations ont un côté ancienne, ancienne génération (je parle de la Xbox 360). Dur d’accepter de tels effets d’explosion lorsque l’on est en 2023 sur Series X. Les personnages sont reconnaissables mais ils auraient mérité plus de soin, ce sont quand même les nouvelles têtes d’affiche des films dont est issu le jeu !




Au delà de la réalisation graphique, le jeu souffre de pas mal de bugs de collision ou plus embêtant de collectibles impossibles à ramasser sauf à relancer le niveau en intégralité sans être sûr que cela marche. Je précise que j’ai joué après le premier patch mais certains bugs subsistent. Il y a également des bugs d’affichages avec des éléments qui clippent : problématique lorsque l’on a besoin de l’élément pour accéder à la suite… L’aspect son est conforme, on a les voix officielles, les musiques officielles. Pour le reste des bruitages là encore ça fait un peu cheap.
Jumanji : Aventures Sauvages

Editeur : Outright Games Ltd.
Développeur : Cradle Games Inc.
Catégorie : Action aventure
Prix : 39,99 €
Classification : PEGI 7
Le plaisir coupable
Après une mauvaise première impression, je reconnais être conquis par Jumanji : Aventures Sauvages d’où la note sur le kiff personnel. C’est peut être le fait de jouer avec mon petit sans se prendre la tête. Il est certain que le jeu a pas mal de défauts que ce soit pour le gameplay, la maniabilité, la réalisation mais comme on dit ça passe ! L’ambiance est pas mal et reprend bien celle des films : légère avec beaucoup de second degré. C’est le jeu auquel on joue en cachète parce qu’on a honte de le dire mais on s’amuse bien dessus. Du coup si vous aussi vous jouez avec votre petit (6-10 ans) je vous recommande Jumanji : Aventures Sauvages car vous passerez un sacré bon moment !
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nintendo ni Outright games !) ICI PS5 / PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.
Le test a été réalisé avec une version presse digitale Xbox offerte par Outright Games.