Aujourd’hui le Piwi teste Minit, jeu développé par les gars de Devolver Digital. Assurément ce jeu est unique et le Piwi ne pouvait passer à côté. Le problème avec des jeux comme ça, c’est que c’est comme une boite de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber (Références ? La considération éternelle du Piwi pour celui qui a la bonne réponse). Alors chocolat avarié ou pépite inattendue ? La réponse est à la fin de ce test.
Prêt ? Feu… Partez !
Le jeu commence sans aucune explication, histoire de vous jeter dans le grand bain sans ménagement. Vous vous réveillez certainement dans votre maison, cette première scène rappelle au Piwi le début d’un jeu de la plus grande licence du jeu vidéo à savoir Zelda : Link’s Awakening sur Game-Boy (ça ne rajeunit pas tout ça…). Bref le Piwi digresse alors que le jeu vous commande d’aller à l’essentiel…
On se retrouve donc à se balader dans un univers assez minimaliste qui rappelle (encore!) le graphisme des jeux Game-Boy de l’époque. Deux cœurs de vie et nu comme un ver voilà comment on débute le jeu (et le Piwi a envie de dire jusqu’ici tout va bien…). Après de (courtes) pérégrinations vous tombez sur une épée que la mer a fait échouer sur une plage : la référence à “Zelda : Link’s awakening” est plus que frappante !

Normalement une épée dans un jeu c’est… cool ! Oui mais pas dans Minit ! Dès l’instant où vous ramasserez cette épée tout s’accélère et surtout chaque seconde devient comptée… En effet, l’épée est maudite et vous avez 60 secondes pour lever la malédiction et résoudre le problème de l’usine (c’est quoi cette usine? on l’apprendra dans le jeu mais il s’agit d’un test sans spoiler). Passé ce délai ? Vous mourrez !



60 secondes chrono sans Angelina mais avec beaucoup de fun !
60 secondes cela peut paraître très court mais le Piwi vous assure que dans Minit vous allez en faire des choses en 60 secondes !
Le concept est unique et simple ! Vous avez un compte à rebours en haut à gauche de votre écran que vous regarderez plus souvent que votre propre personnage… En 60 secondes vous devez “progresser” au maximum dans votre quête de l’épée maudite et de cette foutue usine dont vous ne connaissez que le nom… Le délai de 60 secondes passé, vous mourrez et réapparaissez dans votre maison (et par la suite dans la dernière résidence que vous avez occupé avant de mourir). Le Piwi voit déjà les mauvaises langues et autres râleurs arriver : “Mais il est con ce jeu ? il est trop court ce jeu s’il faut le finir en 60 secondes !” Et le Piwi répondra : “Taisez-vous et attendez que je finisse mon explication (et le prochain qui me coupe prend un coup de pelle!!!)”
Donc le Piwi reprend… Il faut explorer ce monde dans ses moindres recoins pour se donner une chance de survie. Si l’exploration est, au départ, empirique, vous allez, petit à petit, cibler vos recherches dans la quête d’un objet vous semblant utile dans votre périple.
Rassurez vous, à chaque mort on ne repart pas de zéro, vous conservez en effet les objets utiles à votre quête et que vous avez obtenu en résolvant une énigme. Les quêtes vous sont données par des PNJ que vous rencontrerez au détour d’une forêt. Certains de ces personnages sont à priori inutiles comme le poisson qui préfère la terre à la mer, d’autres sont là pour vous faire perdre du temps (et donc pour vous faire mourir…). Le Piwi pense au vieillard près du phare et de son monologue qui dure…45 secondes !!! Tous les personnages sont empreints d’une touche d’humour et les dialogues sont plus que croustillants puisqu’ils brisent régulièrement le quatrième mur (place à la culture, traduire : ils s’adressent directement au joueur). Le plus marquant est ce technicien de l’usine qui vous dit que tout ce que vous faites ne sert à rien car dans une minute il recommencera (sic!)!



Pour progresser dans l’aventure, il faut être observateur et un tantinet futé car oui Minit va mettre vos neurones à rude épreuve : 60 secondes, c’est très court pour observer une situation, l’analyser et la résoudre surtout que certains passages peuvent se jouer à 2-3 secondes prêts et donc interdisent toute erreur d’exécution.






On retrouve deux types de quêtes. Les quêtes simples qui se résument à débarrasser une plage de ses crabes ou de ramener de l’eau à un personnage ou encore trouver du bois pour qu’un naufragé (qui se révélera très utile par la suite!) reconstruise son bateau. Il y a ensuite les quêtes de collecte qui font un peu office de fil rouge du jeu : retrouver les huit tentacules de la pieuvre ou encore des pièces de monnaie pour acheter des objets au magasin de baskets. Chaque quêtes vous donnera un objet essentiel (ou pas) pour la progression de votre aventure principale.



Le jeu est, au départ, très directif et ne permet pas au joueur de se perdre dans ses recherches. Ce point est très appréciable en début de jeu car un monde trop ouvert avec une vie qui dure 60 secondes aurait pu décourager plus d’un joueur à terminer le jeu. En effet et au départ, les associations d’idées se font vite : un PNJ vous offre une lampe torche si vous faites fuir les serpents et juste à côté vous trouver une caverne “très sombre”. Pas besoin d’être Einstein pour comprendre ce que le jeu attend de nous… En revanche et dans la suite du jeu, le Piwi a trouvé cela beaucoup plus complexe dans la mesure où peu d’indications sont données et la multiplicité des quêtes secondaires peut éloigner le joueur de son chemin originel : faire tomber la malédiction qui le touche.
Au fur et à mesure de votre progression vous allez vite vous apercevoir que la map du jeu est grande, très grande et en tout cas trop grande pour la parcourir d’un bout à l’autre en 60 secondes… Les développeurs ont bien évidemment pensé à tout ! Au cours de l’aventure, vous ferez la découverte de résidences secondaires qui vous permettent d’y élire domicile. Lors de votre mort, vous réapparaîtrez à la dernière résidence dans laquelle vous êtes entrés. Attention, il faut rentrer dans la maison et le Piwi a eu tendance à oublier ce léger détail en se contentant de toucher les résidences (oui le Piwi est débile par moment et bien évidemment ce n’est jamais de sa faute…)
Voilà vous avez toutes les infos pour terminer le jeu à 100%…
Une réalisation minimaliste mais suffisante et en adéquation avec le jeu
Minit est minimaliste dans ses contrôles, dans ses graphismes et son aspect sonore et vous voulez l’avis du Piwi : c’est parfait !
Trois commandes pas plus pour battre le temps ; le joystick pour se déplacer, le bouton A pour donner des coups d’épée et le bouton B pour se suicider. Oui vous avez bien lu il s’agit d’un bouton pour se suicider ! “Mais à quoi ça sert un bouton pour se suicider, ce jeu est vraiment débile” (Ne me dites pas que le râleur est de retour ou alors passez moi ma pelle !!!).
Pour ce qui ont l’esprit aussi ouvert qu’une moule séchée sur son rocher, on peut retrouver ce type de fonction dans Super Meat Boy. Et le Piwi vous garantit que ce bouton est très utile!!! Exemple, vous terminez une quête et débloquez un nouvel objet or il ne vous reste que 20 secondes et vous savez que vous n’aurez pas le temps d’utiliser l’objet que faites vous ? Vous attendez que les 20 secondes passent ou vous vous suicidez et ainsi gagnez 20 secondes de temps de jeu (on est d’accord pour dire que sur ce coup là les développeurs sont des génies car intégrer une telle fonction n’est pas évident).
Parce que rien n’est parfait et qu’il faut bien trouver un point négatif au jeu, le Piwi a pu relever une certaine latence ou lourdeur dans les coups d’épée uniquement. C’est dommage surtout pour les quêtes axées sur l’usage de l’épée et dans un jeu ou le temps est plus que compté…



Graphiquement, le jeu est, là encore, minimaliste (et d’ailleurs le Piwi a eu le temps de le dire en intro…). On retrouve des graphismes qui sentent bon la Nintendo Nes ou encore la Game-Boy et, à ce titre, il faut noter que le jeu est intégralement en noir et blanc (encore une fois cet angle minimaliste choisi par les développeurs…). Certaines zones peuvent paraître désespérément vides de décors mais le Piwi trouve que cela sert parfaitement le gameplay du jeu. En effet toutes les 60 secondes c’est quasiment retour à la cas départ imaginez donc des décors fournis qui auraient obligé les joueurs à fouiller chaque pixel… Cela aurait abouti à un jeu rébarbatif et inintéressant et le Piwi pense que les développeurs ont fait le bon choix d’épurer leur jeu pour se concentrer sur l’essentiel : le concept et la narration.






Les personnages et notamment le héro manque cruellement d’animation mais doit on préciser que le jeu a été fait à huit mains ??? Une fois cette précision faite on se dit qu’en fait les développeurs ont fait un travail de titan !!! Après les PNJ et autres éléments de décor sont parfaitement modélisés dans l’esprit du jeu.
Le Piwi va passer très rapidement sur l’aspect sonore du jeu et pour cause, il reste à sa place c’est à dire en fond sonore et c’est tant mieux ! Vous ne comprenez pas cette remarque ? Imaginez un jeu qui vous oblige à entendre la même boucle de trois notes toutes les minutes (voyez vous les maux de tête en perspective ?) et bien Minit ne fait pas cette erreur !!! Merci les gars! Au delà les musiques sont vraiment sympathiques et sont bien variées.
Un concept unique offrant plusieurs expériences
Attention, le jeu n’est pas long ! Comptez deux heures pour en venir à bout la première fois en réfléchissant bien et sans faire l’intégralité des quêtes annexes. Lorsque l’on finit le jeu on s’aperçoit surtout qu’il nous reste beaucoup de choses à découvrir. Je précise qu’au cours du jeu, vous pouvez vous rendre dans une pièce au départ secrète et qui se révèle très utile ! Elle vous donne votre progression sur l’ensemble des quêtes et surtout elle fait le “lien” entre les différents portails qui vous déplacent de domicile en domicile : indispensable !



On se rend également compte que quasiment 90% des quêtes se révèlent être secondaires. En gros avec 3-4 objets on peut parvenir à la fin du jeu. Ce point soulève un aspect speedrun. Il est certain qu’en travaillant le jeu, la fin peut être vue en moins de 30 minutes. Le Piwi l’avoue, il est tombé amoureux de ce jeu. Or le premier critère pour speedrunner un jeu est de s’y attacher et de l’apprécier (ce qui n’en sont pas convaincus le Piwi vous assure qu’un speedrun demande tellement de travail que parfois l’aspect ludique disparaît un peu). Le projet de speedrunner ce jeu tente énormément le Piwi et sous couvert de temps disponible il est très probable qu’il s’y atèle bientôt.
Un mot sur la fin plus que cocasse que le Piwi vous laisse découvrir.



Le jeu offre ensuite une certaine rejouabilité. Une fois fini, vous débloquez le mode “Seconde odyssée”… Alors pour ceux qui aime le challenge, ce mode est fait pour eux ! En effet si vous avez trouvé que 60 secondes c’était trop, le jeu vous le propose en 40 secondes… Avec de telles séquences, il est obligatoire de remplir certaines quêtes annexes pour débloquer des objets essentiels afin de passer certains moments de l’histoire principale en moins de 40 secondes, le Piwi pense évidemment aux baskets qui vous permettent de courir plus vite. En soi, c’est une rejouabilité agréable et qui pousse à “platiner” le jeu.
Conclusion
Minit est tout simplement magique… Vraiment beaucoup de jeux AAA devraient prendre exemple sur ce petit bijou. C’est simple, fin, raffiné de la véritable orfèvrerie ! Comme quoi, les graphismes , les cinématiques la 4K ne sont rien face à un super concept… Il ne reste plus qu’une chose à demander à Devolver Digital : nous faire un autre jeu !!!
Positif
- un concept unique !
- une difficulté maîtrisée
- Plusieurs style de jeu possible
- excellente rejouabilité
Négatif
- Le Piwi cherche…
- La perfection n’existe pas
Satisfaction du Piwi : 98%
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Devolver Digital) ICI
Informations générales :
- Date de sortie : 3 avril 2018
- Editeur : Devolver Digital
- Catégorie : Action / Aventure
- Prix : 9,99 €
- Classification : PEGI 3
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