Bombslinger où l’obligation de maîtriser le hardcore…

Bombslinger où l’obligation de maîtriser le hardcore…

Temps de lecture : 9 minutes

Aujourd’hui, il est temps de ressortir votre poncho, vos bottes en peau de serpent, votre chapeau et votre colt vos bombes préférées car on remonte le temps direction le Far West et les westerns spaghettis. Oui, aujourd’hui on s’attaque à Bombslinger, rogue like à l’aspect résolument rétro, développé par Mod4 et édité par Plug In Digital. Clint Eastwood n’a qu’à bien se tenir…

Les 7 mercenaires

Non le test ne sera pas truffé de références au Western spaghetti mais le parallèle était trop facile… Vous incarner McMean allias le Bombslinger qui a donc décidé de se ranger des voitures (oui vous n’étiez pas un enfant de cœur puisque jusqu’à présent vous détroussiez tout ce qui passait devant vous avec votre bande). Notre bon vieux McMean décide donc de se reconvertir en fermier (de poseur de bombes à cultiver le maïs, il n’y a qu’un pas…). Sauf que votre ancienne bande ne l’entend pas de cette oreille et n’a rien trouvé de mieux que de foutre le feu à votre ranch et tuer votre chère et tendre (rien que ça). Devinez quelle est la première idée d’un cow-boy dans ces cas là ? Se venger bien évidemment, quel que soit l’adversaire et quel qu’en soit le prix.

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Les enfoirés qui ont tué votre femme
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Ils vont le payer cher…

Vous démarrez donc votre aventure au pied de la tombe de votre bien aimée et devrez vous frayer un chemin parsemé de bombes et de cadavres jusqu’au chef de votre ancienne bande : le Gunslinger (Le Piwi se garde bien de vous spoiler l’identité de ce dernier bien que si vous avez déjà vu des western vous connaissez la réponse…). Votre bande est composée de 7 mercenaires (ô lecteur tu comprends maintenant le titre…) mais vous n’aurez pas à les affronter tous dans une partie car le jeu est composé de quatre niveaux générés aléatoirement (bienvenu dans le rogue like amigo) et les boss sont également générés aléatoirement. J’entends déjà “4 niveaux c’est tout” (oui les fameux râleurs sont de retour…). A cela je répondrai “Avant que tu vois le troisième niveau tu devras maîtriser quasiment par cœur toutes les mécaniques du jeucar oui le jeu est hardcore!

 

Le Far West est un monde sans pitié…

S’il y a bien une conclusion à retenir des deux première heures de Bombslinger c’est bien que le Far West est sans pitié. Mon dieu que le jeu est dur et le Piwi pense que plus d’un joueur risque de jeter la manette sans même avoir vu le troisième niveau au regard de la difficulté du titre… Le Piwi aime les rogues like, le Piwi aime pleurer du sang et se meurtrir les doigts (oui le Piwi est masochiste) mais alors là… C’est simple vous connaîtrez par cœur l’écran annonçant votre mort… Mais cette difficulté disparaît peu à peu au fil du temps de jeu (cela dépend aussi de votre façon d’appréhender le jeu) le Piwi développe.

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Un écran que vous verrez trop de fois au début

A chaque début de partie, vous pouvez choisir un item (ou deux ou trois cela est fonction du nombre d’objet que vous débloquez). Le choix de cet item est primordial. En effet, au début de chaque partie, votre personnage a trois cœurs, peut poser une bombe à la fois ladite bombe ayant un rayon de déflagration minime. Votre personnage a également une barre de spirit qui s’use en fonction de votre arme secondaire (que vous devrez trouver si le jeu le veut bien dans un coffre au cours de votre périple). Vous aurez notamment le choix entre un cœur supplémentaire, une bombe supplémentaire, une bombe plus puissante, des bottes pour courir plus vite, une barre de spirit qui se recharge seule (super pratique), la capacité de sauter… A ce sujet, ne faites pas comme le Piwi qui a mal lu et qui s’est dit que la photo de l’épouse ne sert à rien… La description de l’objet dit “avec ce souvenir rien ne pourra vous arrêter” en fait cette photo vous ramène à la vie en cas de mort !!! (Le Piwi est un boulet…)

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Le choix de l’item est important !

Vous démarrez donc le premier niveau et rencontrer vos premiers ennemis qui ont chacun un patern. Et vous pouvez commencer sérieusement à les apprendre. A chaque coup vous perdez un cœur, si les premiers ennemis se font évaporer en une seule bombe ce ne sera rapidement plus le cas… Le gameplay est du bomberman tout craché chaque niveau est composé “d’écrans” qu’il faut nettoyer des ennemis qui les composent. Vous avez des éléments de décor fixe et d’autres que vous pouvez détruire afin de vous frayer un chemin. Vous vous déplacez selon les points cardinaux et posez des bombes à l’aide du bouton A, bombe créant une déflagration verticale et horizontale.

 

Les ennemis vaincus vous feront gagner de l’expérience ou de l’or (avec de la chance vous pouvez tomber sur des armes secondaires et avec le cul bordé de nouilles vous aurez de la vie). Vous pouvez bien évidemment être touché par vos propres bombes… Au fil de l’expérience accumulée, vous gagnez en niveau, et à chaque niveau le jeu vous propose d’augmenter une de vos capacités comme le nombre de bombes pouvant être posées simultanément, la puissance de vos bombes, la vitesse de votre Bombslinger. Trois choix vous sont proposés aléatoirement et là on entre dans une mini stratégie de jeu car de temps en temps il vous est proposé de vous rechargez en énergie très pratique lorsqu’il ne vous reste d’un cœur…

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Dans chaque niveau généré aléatoirement, vous trouverez un shop où vous pourrez acheter des clés pour ouvrir des coffres trouvés, des items améliorant vos capacités ou encore des armes secondaires. Il faut être honnête les niveaux ne sont pas longs voir même très courts en fonction de la génération aléatoire mais en revanche ils sont extrêmement durs de part l’exigence qu’ils imposent. C’est simple on a l’impression de ne pas avoir droit à l’erreur tant la mort arrive vite malgré les trois cœurs qui nous sont offerts. Et bien sur à chaque mort on repart à zéro (génial de mourir au boss de fin…). Il faut donc être prudent et attentif à chaque instant. A la fin du niveau un boss aléatoire sur 7 possibles. Le premier niveau vous tomberez à 90% sur la chèvre aux cornes de feu (oui… et le Piwi ne vous parlera pas du dialogue précédent le combat…). Et votre première rencontre se soldera par une mort rapide. Tout les boss ont des patern fixes qu’il convient d’apprendre par cœur (encore!). Dès que vous maîtrisez le patern du boss, c’est simple il ne peut plus vous faire de mal. C’est ce qui est paradoxal dans Bombslinger, si les premières parties peuvent se révéler éprouvantes, la maîtrise du jeu au fil du temps procure énormément de plaisir au joueur. Car oui on sent après chaque partie que l’on s’améliore et on le voit effectivement. C’est réellement jouissif de voir notre progression. Plus vous jouerez plus vous irez loin jusqu’à finalement vous défaire du Gunslinger.

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Les items du shop

Si on en revient aux boss, il faut reconnaître qu’ils ont tous un côté décalé mais également charismatique. On les imagine volontiers tous les sept semant la terreur aux quatre coins du Far West. De la grosse Bertha en passant par la mort himself, chacun à son identité visuelle et de gameplay propre.

 

Une immersion réussie

Le jeu a pour objectif de vous plonger dans le Far West. Visuellement, on est en plein dans le pixel art plutôt bien réalisé. Les 4 niveaux ont leur identité visuelle propre : désert, neige, forêt et mine. Ce qui est également intéressant c’est que les niveaux interagissent de plus en plus avec les ennemis que vous pouvez rencontrer comme les chasseurs qui ont la possibilité de détruire les buissons à l’instar de vos bombes où encore les loups qui ont la possibilité de passer au dessus des éléments destructibles. Ces interactions ajoutent de la difficultés au jeu, difficulté qui est constante et croissante. Les animations des personnages et des explosions sont plus qu’honorables étant précisé que les développeurs ne se sont pas contentés de modifier les sprites des ennemis pour en créer de nouveaux. Tout comme les boss, les mobs ont chacun une identité et des techniques de combats uniques le trappeur pose des pièges à loup (enfoiré!) le chasseur vous tire dessus (bon ou mauvais chasseur), l’indien joue du tomahawk…

 

L’immersion est surtout assurée par une bande son qui sent bon la paille et la poudre ! Quel régal, il faut décerner une mention d’honneur pour la BO. Chaque niveau a une musique une nouvelle fois unique, entraînante et se mariant parfaitement avec l’action proposée par le jeu !  Le Piwi n’est pourtant pas fan de country mais dans Bombslinger les airs de banjo à la mode western spaghetti ne peut que plaire à tout le monde !  Surtout que la musique n’est pas parasité par les effets sonores du jeu et merci aux développeurs pour ça. La musique permet aussi aux joueurs de relancer une énième partie pour tenter d’aller plus le loin. Le Piwi concède qu’une boucle de trois notes répétitives aurait eu l’effet inverse.

Ce que l’on peut reprocher à Bombslinger c’est sa courbe de difficulté. Il parait impossible à faire au départ mais l’entrainement et surtout l’apprentissage des patern fait disparaître toute once de difficulté… Du coup le jeu devient très court et ce n’est pas pour rien qu’un défi consiste à finir le jeu en moins de 45 minutes… La rejouabilité est également quasi absente dès l’instant où l’on finit le jeu. Déjà la fierté de finir le jeu interdit de relancer toute nouvelle partie dans la foulée et ensuite, il n’y a pas d’élément nouveau pouvant conduire le joueur à faire mieux à l’exception des défis permettant de débloquer des objets pas toujours utiles.

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Le repos du guerrier

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Bombslinger est un bon rogue-like hardcore qui poussera le joueur à réaliser un sans faute. Indéniablement le jeu fait écho aux anciens jeux des années 90 à la difficulté incroyable et qui poussait les joueurs au parcoeurisme pour avoir une chance de voir la fin du jeu. Le problème est le même que pour les jeux d’époque, la durée de vie devient très courte et on ne retrouve pas de rejouabilité.

Positif

  • une excellente bande son
  • une difficulté à l’ancienne
  • un gameplay à la Bomberman réussi

Négatif

  • une durée de vie courte
  • pas de rejouabilité

Satisfaction du Piwi 91%

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Plug In Digital ni Mod4) ICI

Informations générales :

  • Date de sortie : 11 avril 2018
  • Editeur : Plug In Digital
  • Développeur : Mod4
  • Catégorie : Action / Aventure
  • Prix : 11,99 €
  • Classification : PEGI 7

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