Autant être honnête dès le départ : il existe des jeux qui vous foute littéralement dans la me*** lorsque arrive le moment du test… Et Punch Line fait clairement parti de ces jeux. Pourquoi ? Car, selon moi, bien que toujours subjectif, un test doit tendre vers un impératif d’objectivité afin de rendre compte au mieux du potentiel du jeu à de futurs acquéreurs. Par exemple, même si vous détestez les jeux de bagnoles, il faut passer outre votre sentiment de détestation du genre pour vérifier si le jeu est bon. Appliqué à Punch Line, ce dilemme est retord. Punch Line est un jeu typiquement japonais en ce sens ou il est totalement imprégné de la culture et de la mentalité japonaise qui, il faut le reconnaître, est très éloignée de la culture occidentale par bien des aspects. On va donc tenter au travers de ce test de se plonger dans un jeu japonais (et d’en sortir vivant…)

Un scénario très… “JAPON”!!!!
Si vous n’avez pas les références, le titre tombe à plat. En fait à chaque fois que je jouais à Punch Line et avançait dans l’histoire, j’avais en tête l’extrait d’une des vidéos du Joueur du Grenier (rendons à César ce qui appartient à César) sur la culture japonaise dans lequel à chaque fois qu’on ne pouvait expliquer le pourquoi du comment il criait en haussant les épaules “JAPON” !



Je m’explique. Dans Punch Line, vous incarnez Yūta Iridatsu, un lycéen plutôt normal, à une exception près (et pas des moindres) : il s’évanouit (et se vide de son sang par le nez à la manière d’un tortue géniale) s’il voit la culotte d’une fille ?!?! Ce “petit” problème a tendance à lui foutre ses journée en l’air (tu m’étonnes !). Quand il se retrouve un jour au milieu d’un incident de détournement d’autobus, il rencontre la célèbre combattante du crime justicier, Strange Juice, et quelque chose d’inattendu se produit dans Yūta : son âme se sépare de son corps après avoir vu la petite culotte de la justicière. Coincé dans une forme incorporelle fantomatique, il découvre que son penchant pour la culotte a des conséquences désastreuses : car oui dorénavant si vous tombez nez nez sur une petite culotte la terre sera détruite par un astéroïde… Capable de remonter dans le temps avant la destruction de la Terre, votre tâche est claire : élucider tous les mystères à savoir retrouver votre corps, et comprendre la cause de vos évanouissements et leurs conséquences sur la terre. Vous avez déjà vu des scénarios aussi originaux ou plutôt décalé ? Moi non…






Attention, il ne faut pas s’en tenir à cette introduction car bien que paraissant totalement ubuesque, le scénario gagne très vite en profondeur et pour peu que l’on soit fan de manga japonais faisant état de petites culottes de jeunes pucelles japonaises à la voix trop aiguë : on ne voit pas le temps passer ! Punch Line est un roman visuel avec l’histoire écrite par Kotaro Uchikoshi. Vous ne connaissez pas ce nom ? Moi non plus avant de faire ce test mais il s’avère qu’au Japon c’est un montre dans ce type de jeu avec notamment les séries Infinity et Zero Escape. Attention Punch Line est une pure adaptation de l’animé du même nom raison pour laquelle on retrouve beaucoup d’extrait de l’animé original (et quel bonheur car d’excellente qualité visuellement parlant). Le problème est que cette adaptation est trop fidèle et relève plus de la télévision à regarder que du jeu vidéo.



Un rythme pas assez soutenu
Punch Line est un roman visuel ce qui signifie que le gameplay tourna autour de phase d’observation au cours desquelles il faudra trouver le bon élément avec lequel interagir. En fait le héro veut retrouver son corps problème en tant que fantôme il faut trouver des moyens de se manifester : faire peur aux gens. MAIS (car il y a toujours un mais…) il faut le faire dans un certain ordre pour que les événements s’enchaînent et que vous puissiez avancer dans l’histoire. En cas d’erreur, la scène se finira souvent par vous en train de regarder une culotte et donc la terre qui explose.



Expliqué comme cela, on imagine bien le jeu comme n’importe quel roman visuel avec des tableaux qui se suivent MAIS (encore un mais…) le jeu a une narration très présente et surtout très détaillée avec beaucoup de personnages secondaires qui ont leurs histoire dont vous êtes le témoin forcé. Ainsi les phases de gameplay durent en moyenne 5 minutes mais elles sont entrecoupées de scènes qui durent en moyenne 15 minutes… De plus le jeu est une adaptation, si je vous dis qu’il est structuré en épisodes et qu’à chaque fois vous avez droit à un générique de début et de fin d’une durée de 2 minutes chacun vous me croyez ? Au final on a plus l’impression de regarder un manga que de jouer à un jeu vidéo et c’est vraiment dommage. Heureusement que l’histoire est de bonne qualité et que les scènes apportent toutes leur lot d’émotions.



Les phases de gameplay sont elles aussi très hachées. Vous déplacez un objet le temps s’arrête et vous regarder les conséquences étant précisé que si vous vous plantez, vous avez droit à la scène de la terre qui explose (30 secondes). Si au départ le concept est amusant, au bout de la 36ème fois on est lassé.
Et j’en reviens à mon “je suis emmerdé pour faire le test”. J’ai trouvé les scènes vraiment trop longues et elles coupent trop le rythme du jeu jusqu’à quasiment le faire disparaître et à la longue c’est fatiguant. D’un autre côté, elles sont particulièrement bien faites, le doublage en VO est de qualité et elles apportent un background non négligeable bien que très japonisé… Du coup les fans seront ravis du jeu !






Une réalisation sans faille
On ne peut rien reprocher au jeu en terme de réalisation. Les scènes sont de bonne facture, les cinématiques sont issues de l’animé original donc elles sont également très réussi. Moi qui préfère regarder les mangas en VO, j’ai été ravi d’une VO sous titrée anglais qui préservent les émotions des personnages. Petit point négatif, sans être misogyne, le jeu comporte beaucoup de personnages féminins et mon Dieu au Japon ces dames ont une voix aiguë qui vous vrille littéralement les tympans après 30 minutes : prenez 4 adolescentes, mettez les devant Justin Bieber et vous aurez le même résultat.



Un petit bémol sur les graphismes dans les phases de jeu qui semblent un peu dater. Les modélisations sont parfois trop simpliste et dénote par rapport au reste du jeu.
Une mention spéciale pour le générique, bien que trop présent, je dois admettre qu’il est d’une excellente qualité et la musique rappelle clairement les génériques de mangas. attention ce n’est pas mon style de musique mais elle reste entraînante et je me suis surpris à remuer un peu les épaules…



Conclusion
Voilà on arrive au moment fatidique de la conclusion et je me rends compte que je suis toujours aussi emmerdé… Le jeu est clairement inspiré par la culture japonaise et s’adresse à un public de genre ou aux fans ; en écrivant ces mots j’ai clairement en tête la scène ou un personnage enfile un masque d’oiseau et danse de manière ridicule pour remonter le moral d’un autre. L’humour est particulier tout comme l’ambiance générale du jeu bien que certains messages soient universels. Il n’en demeure pas moins que le jeu reste réussi que ce soit d’un point de vue graphique ou scénaristique. Il reste un jeu à part offrant une expérience particulière que l’on ne trouve pas à tous les coins de rue. Au final même si je suis emmerdé pour décrire ce jeu, je suis bien content de faire ce genre de test qui me permettent de découvrir des opus vers lesquels je ne me serai pas tourné naturellement.
Positif
- Une réalisation très soignée
- Un univers manga respecté
- Excellente durée de vie
- Une expérience unique
Négatif
- Rythme du jeu trop haché
- un jeu intéressant un public particulier ou des personnes en recherche de nouvelles expériences
Satisfaction du Piwi : Aucune note car je ne sais vraiment pas comment noter le jeu qui reste cependant une bonne expérience
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire Sony ne PQube) ICI
Informations générales :
- Date de sortie : 31 août 2018
- Editeur : PQube
- Développeur : MAGES
- Catégorie : RPG / Roman visuel
- Prix : 49,99 €
- Classification : PEGI 16
One thought on “Test : Punch Line où comment prendre la culture japonaise en pleine gueule !”