Autre jeu de la PGW qui était attendu par bon nombre de joueurs c’est Metro Exodus ! Assurément Koch Media a vu les choses en grand et a proposé un stand digne de ce nom et qui a fait beaucoup de mal (il faut être honnête) au stand de Xbox dédié à Metro Exodus. C’est simple chez Xbox il n’y avait personne pour Metro alors que chez Koch Media il y avait une foule monstre ! Et j’en profite dans cette introduction désordonnée pour remercier Océane de Koch Media France pour m’avoir fait éviter (ainsi qu’à ma chère et tendre) une attente monstre alors qu’il n’était que 10 heures du matin ! J’ai donc pu m’essayer à ce jeu de survie post apocalyptique durant une vingtaine de minutes au troisième volet de la sage Metro, voyons ce qu’il en retourne.




C’est l’histoire d’un metro…
Non ce n’est pas l’histoire d’un métro qui, un jour de grande rentrée scolaire, n’arrive pas car la RATP annonce une grève mais juste ce jour là pour faire ch*** les usagers (en fait posé comme ça on se dit que la RATP est pas mal pour proposer des mini games façon survie “essaye de garder ton job avec tout ce bordel“) ! Non Metro c’est avant tout une oeuvre littéraire (je viens de perdre la moitié des lecteurs…) écrite par Dmitri Glukhovski (et là je viens de perdre l’autre moitié…). En gros, après une guerre nucléaire en 2013, la Russie n’est plus qu’un champ de ruine en dessous duquel le reste de la population survit dans le Metro de Moscou (d’où le titre !!! il est pas balèze Dmitri ? Vive les livres !). L’action prend place plus de 20 ans plus tard et fait suite aux deux précédents opus (que je ne vais pas vous raconter parce que plagier Wikipedia ne m’intéresse pas). Mais d’emblée, vous pouvez oublier (au début en tout cas) le Metro de Moscou car le héro se décide enfin à se déplacer vers l’Est pour tenter de vivre à l’extérieur dans les plaines de la Volga. Bien évidemment on va retrouver encore des zones radioactives interdites de passage et surtout les créatures mutantes qui ont choisi de ne ressembler à rien plutôt que de vivre sous terre (pas très malin comme choix…). Je pense donc avoir bien planté le décor et il serait peut être temps de parler de la démo en elle même vu qu’a priori il s’agit du but d’une preview…
I’m free !
On s’installe donc confortablement devant son poste (oui jouer assis c’est agréable…). On a droit à une petite affichette nous précisant toutes les commandes du jeu : et mon dieu en voilà une excellente idée ! Pour avoir fait plusieurs stands, je vous confirme que c’est le seul à avoir pensé à ça et un mot : MERCI ! Parce que quand vous sortez de 2 heures de queue, que l’on vous annonce que vous n’avez que 15 minutes pour découvrir le jeu , vous n’avez pas forcément envie de perdre du temps à chercher dans les menus les commandes du jeu ! Mais c’est pas fini… Comme on fait les choses bien chez Koch Media, vous avez droit, avant de démarrer la démo, à un tutoriel très complet qui vous explique les mécanismes de base du jeu ainsi que les commandes (et il valait mieux être attentif sous peine de passer complètement à côté de la démo…). L’ensemble fait que je n’ai pas à vous expliquer l’ensemble des commandes car une simple photo suffit (Alléluia !!!). Et on se lance donc dans le grand bain !



Le grand bain, l’expression est bien choisie (dieu que je suis bon sur cet article et ce en toute modestie…) puisque la démo commence par vous qui êtes sauvé de la noyade d’une eau radioactive par une femme que vous devrez alors retrouver plus loin. Il s’agit là du but de la démo : avancer dans cet “open world” et retrouver celle qui vous a sauvé pour (certainement) poursuivre vos pérégrinations vers l’Est. Je parle d’open world car après votre sauvetage et le “retrouve moi plus loin” vous êtes littéralement lâché dans la nature et il vous appartient d’explorer la zone (hostile) et d’avancer jusqu’au point de rendez-vous. Et tout de suite on a un véritable sentiment de liberté qui tranche singulièrement avec les précédents opus. Comme je l’ai dit, l’action quitte le métro pour les grands espaces et cela peut perturber même si on avait eu droit à des prémisses. Autre chose qui change : la lumière ! Je trouve que la lumière du jour est bien plus présente et bien plus claire que dans les précédents opus. Bon attention on n’est pas non plus sur la Cote d’Azur à siroter un cocktail mais il y a du changement et c’est toujours bon à prendre.



Je pense que cette sensation d’open world rejoint la volonté des développeurs lorsqu’ils précisent qu’ils ont souhaité ajouter des phases différentes à leur jeu notamment par l’exploration de zone assez larges. La démo met donc le paquet la-dessus et je trouve cela plutôt réussi. On se retrouve donc à fouiller tous les recoins pour trouver quelques rares ressources qui nous permette de voir notre espérance de vie grimper très légèrement…
La survie avant tout
Metro Exodus se dit être un FPS narratif teinté de survival horror. Après c’est 15 minutes de gameplay, je dirai plutôt qu’il s’agit d’un survival horror teinté de FPS, vous comprenez la nuance ? Non, je m’explique. Metro Exodus est incroyablement dur ! Peu de joueur ont réussi à bien avancer dans la démo en raison de la difficulté du soft. Attention il ne s’agit pas du tout d’un reproche bien au contraire (moi qui aime pleurer du sang pour finir un jeu je sens que je vais être gâté). Vous démarrez le jeu avec une pétoire, un fusil à pompe et une arbalète. L’arbalète est à privilégier car vous pouvez récupérer la flèche sur le cadavre encore chaud de votre ennemi ; je vous le dis niveau munition c’est pire que le désert de Gobi ! Et puis de toute façon, les affrontements sont à éviter absolument. D’une part car vous n’êtes pas équipé pour et d’autre part car c’est une armée que vous avez en face ! J’ai tenté d’y aller comme un bourrin, je me suis vite retrouvé à court de munition pour au final être éparpillé façon puzzle… La discrétion est le maître mot !



Sauf que là encore le jeu est très difficile ou en tout cas exigeant. Lorsque l’on parle de simulation de foot, j’ai franchement eu l’impression d’être en face d’une simulation de survie. Car il faut faire attention à tout ! C’est facile de dire je me la joue discret, il faut ensuite le faire ! Si je vous dis que les ennemis ont foutu des “pièges” qui sont en fait des grelots aux portes et fenêtres qu’il faudra à chaque fois couper pour éviter de faire du bruit ? En plus lesdits pièges ne sont pas forcément voyants et vous pouvez oublier l’instinct de survie que l’on peut trouver chez Tomb Raider, ici il faudra bien tout scruter et écouter !



L’aspect simulation est également bien présent par son gameplay. Des exemples concrets ? Vous ne pouvez pas courir en visant et en tirant. De même pour recharger il faut sortir du mode visée. A ce sujet il n’y a pas de bouton à maintenir pour viser, vous appuyer sur la gâchette et hop le personnage à la viseur au point, vous ré appuyez il cesse de viser. Je vous avoue que cela est déroutant au départ mais on s’y habitue vite et cela crée bizarrement encore plus d’immersion car il faut par moment avoir des réflexes bien affûtés. Mais c’est pas fini… L’aspect simulation est présent dans la gestion de votre inventaire et de vos armes. Il faudra en effet penser à nettoyer vos armes pour les rendre plus efficace (au delà de la possibilité de les améliorer) ! Au delà, un partie craft est bien présente mais je n’ai pu l’essayer au cours de la démo. Comme vous savez que j’aime chipoter, je vous dirai que l’aspect simulation rend le personnage un peu trop lourd à mon goût dans ses sauts et dans ses courses. J’espère que ça ne fera pas comme dans les simulations de foot qui sont, à mon goût, trop poussées à l’extrême de telle sorte que je trouve plus intéressant de sortir et de jouer avec un vrai ballon…
Une réalisation qui souffle le chaud et le froid
Le jeu tourne sur 4A Engine. Les graphismes sont vraiment bien réalisés et la gestion des effets de lumière et du cycle jour / nuit semble cohérente (oui en 20 minutes c’est dur de se rendre compte…). Mais (et oui il y a un mais ça se sentait au titre) je trouve que les décors manquent de reliefs ou plutôt d’indications. Ok je suis contre les jeux d’assistés (et je trouve que c’est de mal en pire…) mais je ne suis pas contre un minimum surtout lorsque l’on démarre un jeu qui s’annonce profond et avec un contenu conséquent. J’ai un peu galéré à me repérer dans les décors qui se ressemblaient (particulièrement dans le petit village) et j’ai surtout galéré pour trouver cette foutue tyrolienne pour passer ce p**** de pont cassé (comme on était en public je n’ai pas ragé…) ! Je demande pas à ce que l’on mette les objets en surbrillance ou des panneaux touristiques mais quelques éléments qui peuvent indiquer (de manière indirecte) aux joueurs que la suite c’est par ici.



Après j’ai eu l’impression d’avoir des chutes de framerate. Rien de bien méchant et je relativise en me disant que le jeu est prévu pour février 2019 alors qu’il a déjà été repoussé plusieurs fois. Ces chutes apparaissaient soit en combat soit lors de déplacements rapides. Comme je dis rien de bien méchant et comme on se trouve dans des endroits ouverts avec des graphiques présentant beaucoup d’éléments, je relativise. Niveau sonore, l’ambiance est là et participe énormément à l’immersion. La discrétion et l’infiltration étant de mises, on est à l’affût du moindre craquement de branche ou toussotement. On n’a pas une musique d’ambiance, rien de tout ça, juste l’environnement. Vu le monde hyper glauque qui nous est offert (les cadavres en chemin parlent d’eux mêmes…) l’absence de musique de fond est plus que bienvenue (le mieux est l’ennemi du bien n’oubliez pas).



Conclusion
Metro Exodus promet moult belles choses : un aspect survivaliste poussé à l’extrême dans un environnement riche, un scénario avec un background conséquent. Metro Exodus a tout pour être un des gros succès du début d’année 2019. Il faut espérer que la réalisation soit à la hauteur du contenu proposé mais pour cela les développeurs et surtout que les joueurs ne soient pas rebutés par une difficulté semblant insurmontable.
Excitation du Piwi : Au top !
NB : les photos affichées ne sont pas celles de la démo mais récupérées sur le site officiel de Metro Exodus.